L'industrie artistique indépendante au Québec

La projection d'une quarantaine de vidéos sur les changements climatiques hier, à la Salla Rossa, a été un franc succès, du moins pour ceux qui sont arrivés à temps et qui ont pu se trouver une place dans la salle bondée. 

Les meilleurs des 140 quelques films reçus pour la première édition du concours ont en effet su charmer l'auditoire, très réceptif et docile lors des diffusions.  Cinq prix de 400 $ ont été remis aux artisans de la pellicule s'étant le plus démarqués dans les catégories animation, film d'art, fiction, documentaire et international.  Une bourse de 250 $ a également été attribuée au coup de coeur du jury, dont faisait notamment partie le réalisateur Frédéric Bach, à qui l'on doit, entre autres, L'homme qui plantait des arbres.

La programmation très variée proposait tantôt des constats alarmants, tantôt un traitement humoristique des enjeux et des solutions liés au phénomène des changements climatiques.  La soirée, fort bien dosée, a été animée en partie par Christian Vanasse, du groupe les Zapartistes, et Magnus Isaacson, réalisateur indépendant.

Chapeau, donc, aux organisateurs de cette soirée fort agréable, qui s'est poursuivie après les projections, au rythme de la musique de Tomas Jensen, et autres groupes invités.  Rappelons que la projection sera rediffusée à 19 h, à l'ONF, le 8 décembre prochain, pour ceux qui aurait manqué la représentation d'hier...

Deux mots aussi pour vous rappeller que demain aura lieu la Marche mondiale pour le climat.  La manifestation pacifique débutera à midi, à partir du Square Dorchester (coin Peel et René-Lévesque).  Venez en grand nombre!

Pas de prix d’interprétation ici, c’est la vie toute crue, réelle, que l’on capte en digital, à travers les expériences houleuses de deux adolescents québécois, partis à la conquête de l’Ouest avec espérance d’une vie meilleure. Ti-Criss et Mélo n’y trouveront que le froid, la faim et la drogue et y rejoindront les nombreux autres jeunes Québécois qui ont élu domicile dans les rues de Vancouver, dont la moitié ont fui les services sociaux québécois, selon une étude du sociologue Carl Desmeules.

                                   

«Au début, je ne croyais pas faire un film sur deux personnes, je voulais faire un film plutôt anthropologique. Mais ces deux jeunes-là étaient tellement sympathiques, alors, j’ai laissé l’histoire se raconter, confiait le réalisateur Ilan Saragosti, passionné de la marginalité, après la projection. J’ai tenté d’avoir une complicité avec eux, parce que je veux que mes films permettent qu’on se comprenne mieux, en tant qu’êtres humains.»

Le film à la conclusion troublante, propose deux issues à ces jeunes de la rue, qui vivent au crochet de la société. Comme quoi les nombreux travailleurs de rue qui arpentent le centre-ville de Vancouver ne peuvent annihiler tous les maux de ces jeunes en quête d’eux-mêmes.

Mélo, le personnage qui symbolise la lumière au bout de cette épopée douloureuse, était présente lors de la projection du film à Rouyn-Noranda, entourée des membres de sa famille. «Je suis pas mal contente d’être ici, soulignait la Témiscabitibienne de 19 ans, qui vit maintenant en colocation dans un appartement de Vancouver. C’était l’fun de faire le film, on sentait qu’on pouvait dire ce que l’on avait à dire quand il le fallait. Je veux continuer dans ce sens-là en allant parler aux jeunes de la rue à Vancouver, écouter ce qu’ils ont à dire. Je voudrais travailler comme travailleuse de rue, et je suis prête à commencer en-bas de l’échelle, ajoute la jeune femme, déterminée à offrir son écoute et son expérience de vie aux jeunes dépendants du crystal meth, par le biais du programme Crystal Clear.»

Le film produit par l'ONF, a été présenté en grande première mondiale lors du Festival de Cinéma International en Abitibi-Témiscamingue, et lors des Rendez-vous du Documentaire québécois.

L'Agence du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion a été créée en 1992 par des réalisateurs qui refusaient la perspective d'un cinéma régi par un modèle unique, excluant progressivement toute expression - et en premier lieu toute diffusion cinématographique indépendante.

Depuis sa fondation, le mandat de l'organisme, créé avec la coopération de 20 réalisateurs, n'a cessé de s'accroître, étant donnée l'actuelle mondialisation culturelle qui s'opère.  Mondialisation qui n'exclue pas les infrastructures culturelles, de plus en plus assujetties au laisser-aller économique...et uniformisant.

C'est à Paris, mais l'ensemble apporte tout de même une réflexion sociétale intéressante sur la place du cinéma dans nos vies et surtout sur le genre de cinéma qu'on essaie de nous faire avaler.  L'ACID était également partenaire de la 34e édition du Festival de Nouveau Cinéma de Montréal,  qui s'est déroulé du  13 au 23 octobre dernier.   Vous y étiez?   Vous avez un jappement, une montée de lait ou simplement un commentaire flatteur à faire??

EXPRIMEZ-VOUS!!                                                                     

 

                           

Le cinéma Ex-Centris, sis au 3536 rue St-Laurent, se veut une tribune, depuis sa création, en 1999, du cinéma d'auteur et du cinéma exploratoire, en ce qui a trait aux technologies numériques. Le lieu est donc incontournable pour quiconque désire effectuer un quelconque raisonnement en allant au cinéma... Le gros canon, ces temps-ci, c'est sans doute De battre, mon coeur s'est arrêté, qui met en vedette Romain Duris, tête d'affiche de L'Auberge espagnole.

Le quatrième long métrage de Jacques Audiard raconte l'histoire de Tom, 28 ans, sur le point de suivre les traces de son père et d'entreprendre une carrière dans l'immobilier. Jusqu'à ce qu'(il y a un élément perturbateur dans tout bon film) une rencontre fortuite vienne boulverser le cours paisible des choses... S'ensuit ensuite un chassé-croisé d'émotions distorsionnées qui ne manqueront pas d'ébranler le spectateur.

Pour la programmation d'automne, le cinéma propose également une série de documentaires. Il est entre autre possible de visionner Désobéir, un portrait de soldats qui ont refusé de se subordonner aux ordres de leurs supérieurs américains, et qui ont déserté leurs troupes en Irak. Pas de pays sans paysans, est également présenté. Ce documentaire dresse un bilan de l'industrie agro-alimentaire québécoise. De quoi vous faire réfléchir au moment de verser du lait dans vos Capitaine Crounch...

Veuillex noter que l'Ex-Centris est l'endroit désigné pour l'organisation de vos événements, le cinéma mettant à votre disposition plusieurs salles et un café, au dernier cri de la technologie numérique. Pour plus de détails, surfez au:

www.ex-centris.com

Heille, y'a un super site qui permet de visionner des tonnes de courts métrages réalisés aux quatre coins de la province. Vous pouvez faire des recherches détaillées et découvrir des petits bijoux sur des sujets qui vous intéresse. Fictions insensées, constats sociaux troublants, délires humoristiques; il y en a pour tous les goûts! C'est bien beau d'en parler, mais le mieux, ça reste toujours de consulter le:

www.silenceoncourt.tv